Envisager la relocalisation exclusivement sous le prisme financier, c’est se priver d’une vision d’ensemble qui engloberait tous les facteurs de risque et de réussite. Une fois la « bonne opération » réalisée, l’implantation pourrait bien virer au cauchemar.
La prise en compte de l’écosystème dans la décision d’investissement permet une meilleure évaluation des risques et des opportunités à moyen et long terme.
Du point de vue de la main-d’œuvre, par exemple, l’approche par le coût du travail se heurte à des limites certaines. Certes, on peut faire des économies avec une main d’œuvre moins chère. Mais le pari sera-t-il gagnant si les salariés sont peu qualifiés ou difficiles à recruter ?
En étudiant attentivement l’écosystème, on aurait pu anticiper (et donc éviter) des coûts de formation ou de recrutement parfois plus élevés que les économies espérées.
Cet exemple illustre l’importance d’un environnement favorable au développement de l’activité. Mais quels sont concrètement les critères qualitatifs à prendre en considération quand on raisonne en termes d’écosystème ?
Les critères liés à l’écosystème
De manière générale, évaluer un écosystème revient à s’assurer que l’entreprise disposera sur le territoire de toutes les ressources nécessaires au déploiement de son activité.
Ces critères qualitatifs couvrent par nature des champs très divers : ressources humaines et formation, profondeur du réseau, vitalité économique du territoire…
Ils reposent en partie sur la subjectivité des décisionnaires ou de l’équipe en charge du projet de relocalisation. Il appartient évidemment à chacun de les pondérer en fonction de ses besoins, de ses attentes et des spécificités de son activité.
Toutefois, nous avons listé ci-dessous les critères qui nous apparaissent comme les plus essentiels :
- La disponibilité et le niveau de compétences de la main d’œuvre locale : dans quelle mesure le territoire offre-t-il les compétences nécessaires au développement de notre activité ?
- L’offre de formation : dans quelle mesure pourra-t-on recruter de nouveaux collaborateurs en adéquation avec nos besoins en ressources humaines ?
- L’existence de laboratoires de recherche
- La présence de méga-plateformes d’innovation, pôles de compétitivité réunissant sur un même lieu des acteurs du monde de la recherche, de l’enseignement supérieur et des entreprises.
- La présence d’un réseau actifs de fournisseurs et de sous-traitants : allons-nous trouver localement les fournisseurs de matières premières et les diverses compétences externes nécessaires (services associés, installateurs, designers, partenaires de développement, fournisseurs de machines ou de matériels, …) ?
- L’existence d’un tissu d’entreprises du même secteur
- La présence de sites de production ou de sites d’accueil plug-and-play : peut-on trouver facilement et rapidement un site où s’installer ?
- L’existence de partenaires publics et/ou privés
- Les fonds d’aide thématiques et les appels à projet
🔎 Nos experts ont listé pour vous 28 critères qualitatifs à prendre en compte dans votre étude de localisation
Comment trouver le bon écosystème pour son activité ?
Trouver le bon écosystème n’est pas une mince affaire. Il faut en effet évaluer une multitude de critères et donc mener une étude qualitative sur les différents territoires envisagés. Cette étude doit servir à faire émerger les avantages comparatifs de chaque territoire.
Pour vous aider dans cette tâche, vous pouvez vous appuyer sur les agences de promotion économique. Elles disposent de ressources et d’une vue d’ensemble sur ces critères liés au dynamisme économique du territoire.
Selon vos besoins, elles vous donnent aussi une visibilité sectorielle pour vous assurer que vous trouverez au niveau du territoire tous les « ingrédients » indispensables à la réussite de votre projet.