Avez-vous pensé à

consulter notre FAQ ?

À qui s’adressent les services de Nord France Invest ?

4 cas de figure :
  • Entreprises étrangères tous secteurs confondus souhaitant se développer en Hauts-de-France
  • Entreprises françaises n’ayant pas de site en Hauts-de-France
  • Entreprises des Hauts-de-France ayant un enjeu de transmission
  • Entreprises des Hauts-de-France détenues par des capitaux étrangers ayant un projet de développement
Nos services ne s’adressent pas aux :
  • Auto-entrepreneurs français ou internationaux
  • Entreprises françaises souhaitant exporter
  • Entreprises internationales cherchant uniquement des réseaux de distribution

Pourquoi faire appel à Nord France Invest ?

Nord France Invest vous fait bénéficier d’un accompagnement totalement personnalisé, gratuit et entièrement confidentiel. L’agence centralise pour vous toutes les informations nécessaires à l’évaluation de votre projet. Nous facilitons votre recherche de locaux, de partenaires ou de terrains. Nous organisons vos visites sur site. Nous accélérons votre mise en réseau avec vos futurs partenaires régionaux. Retrouvez les services détaillés de l’agence sur cette page.

Quels sont les projets sur lesquels nous pouvons vous accompagner ?

L’agence accompagne les projets d’investissement créateurs d’emplois. La nature des projets varie selon 3 cas principaux :
  • Les projets de création
  • Les projets d’extension de sites présents en région
  • Les projets de reprise d’entreprises régionales par des sociétés internationales
Les services de Nord France Invest ne s’adressent pas aux investissements capitalistiques.
Consultez la FAQ
Contact

Un projet d'implantation ?

Laissez-nous vos coordonnées et nous revenons vers vous par mail

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
Top !
AccueilNos actualitésHauts-de-France, territoire stratégique pour les data centers

Data center en Hauts-de-France :

vers la création de la vallée de l’IA en Europe

L’augmentation des projets de data centers en France une réalité. Leur attrait pour les Hauts-de-France également. L’ambition du Président de la Région, Xavier Bertrand est claire : faire des Hauts-de-France la vallée de l’IA en Europe. Nord France Invest a organisé une Table Ronde lors de l’Assemblée Générale 2025 traitant de cette thématique. Découvrez dans cet article l’avis de 5 experts sur la capacité des Hauts-de-France à accueillir les infrastructures IA.
Date de publication Publié le 09.04.2025
Nord France Invest

Hauts-de-France : un territoire stratégique
pour les data centers et l’intelligence artificielle

« Vous allez penser que c’est de la démagogie, mais j’ai une frustration. J’aurais trouvé formidable que le Sommet de l’IA se fasse sur deux jours. Le premier à Paris et le deuxième dans les Hauts-de-France, afin d’emmener les acteurs internationaux et chefs d’État voir ce qui se passe dans une région critique comme la vôtre. Ça ne s’est pas fait, mais je pense que la région n’a pas dit son dernier mot et qu’elle serait légitime à accueillir un rendez-vous de cette nature. »

Alexandre Mirlesse
, diplomate et ancien conseiller du Président de la République, membre de l’équipe organisatrice du sommet de l’IA, a débuté ainsi son intervention

Alors que l’Intelligence Artificielle s’impose comme une révolution aussi majeure que l’arrivée d’Internet, la France souhaite affirmer sa position sur l’échiquier mondial.

Le récent Sommet pour l’action sur l’IA à Paris en février 2025 a placé l’Hexagone au cœur des discussions internationales sur la régulation, l’innovation et la souveraineté technologique dans ce domaine stratégique.

Avec l’annonce d’investissements massifs de 109 milliards d’euros dans l’IA française pour les prochaines années, la nation démontre sa capacité à occuper une place de choix en Europe face au leadership des Etats-Unis et de la Chine.

« L’Europe a des atouts, mais elle a aussi du retard. On investit en Europe à parité de PIB et de population, 3 à 4 fois moins qu’aux Etats-Unis ou en Chine dans l’intelligence artificielle. »
Alexandre Mirlesse

Dans cette course mondiale où la bataille des modèles de langage a été dominée dans un premier temps par les acteurs américains, le prochain virage crucial sera celui de la diffusion, de l’adoption et de l’intégration de l’IA dans notre économie et notre société.

Sur les autoroutes de la donnée numérique, les data centers et centres de calcul constituent désormais un enjeu stratégique majeur pour la souveraineté technologique régionale et nationale. Il est crucial que la France accueille au plus vite ces centres névralgiques, opérationnels 24h/7j.

Implantation de data centers en France :
des enjeux globaux aux solutions locales en Hauts-de-France

« On a vraiment vu ce sommet comme une sorte de coup d’archer, de coup d’envoi qui doit maintenant se décliner un peu partout, notamment dans cette région. Ce n’est qu’en déployant des projets à l’échelle locale, avec une politique économique qui relève des régions, que nous pourrons reprendre notre place dans cette course. »
Alexandre Mirlesse

La France se positionne comme le marché européen au plus fort potentiel de croissance dans ce secteur.
Or, pour accueillir data centers et centres de calculs, les territoires font face 3 enjeux critiques :

  • La disponibilité foncière,
  • Le raccordement des sites de production et la capacité de puissance électrique,
  • L’acceptation et l’intégration dans le tissu économique et les politiques locales.

Grâce à ses atouts intrinsèques dont sa localisation stratégique, son industrie robuste et la coopération étroite entre gouvernement et acteurs privés, les Hauts-de-France se positionnent comme un territoire clé pour l’implantation de data centers en France. Avec un écosystème favorable, la région ambitionne de devenir un pilier européen de l’intelligence artificielle.

« Je souhaite que la région devienne une véritable « Vallée de l’IA », en accueillant les infrastructures critiques que sont les data centers – colonne vertébrale physique de cette révolution numérique. »
Xavier Bertrand, Président de la Région Hauts-de-France

Les data centers Hauts-de-France :
tirer parti d’une énergie décarbonée pour l’IA

Dans la course mondiale à l’intelligence artificielle, l’énergie s’impose comme un facteur déterminant d’attractivité.

L’intelligence artificielle augmente considérablement la demande en capacité de calcul impliquant une consommation électrique accrue. Or sans énergie disponible en quantité suffisante, impossible d’attirer les projets de data centers.

Si avant l’IA, les plus grandes infrastructures consommaient une centaine de mégawatts, les projets actuels visent des puissances pouvant atteindre jusqu’à 1 gigawatt – l’équivalent d’une tranche nucléaire entière.

« Gardez en tête qu’un gigawatt, c’est un outil qui fait deux fois la consommation d’Aluminium Dunkerque, le plus gros consommateur d’électricité de France. Donc imaginez, huit data center hyperscaler à 1 gigawatt chacun. »
Stéphane Raison, Directeur en charge de l’installation de grands sites de consommation de EDF

Le nucléaire se positionne donc comme un atout stratégique face à l’évolution spectaculaire des besoins énergétiques des data centers.

« Pour développer l’IA, il va falloir utiliser du nucléaire. Et l’un des seuls endroits du monde où cette énergie est disponible en quantité de façon prévisible, pilotable, et qui ne soit pas la Chine, c’est la France », souligne Alexandre Mirlesse.

Or, la France dispose d’un excédent de production de 14 GW par jour, ayant permis l’export de 89 TWh en 2024.

« L’an dernier, nous avons exporté l’équivalent de la consommation de la Belgique. Chaque jour nous exportons 14 gigawatts de puissance électrique (donc 14 tranches) vers nos voisins Allemagne, Suisse, Italie, Belgique. Ce qui représente une force pour la France. Car même si on ne la consomme pas en France actuellement, cette électricité-là peut servir à des investissements qui vont se localiser en France. » argumente Stéphane Raison

Les projections de RTE à horizon 2035 confirment cette tendance, avec une augmentation annuelle de la production d’électricité de 2,2 %.

Au-delà de la disponibilité, l’électricité nucléaire offre deux autres avantages concurrentiels à la France :

  • une énergie décarbonée
  • à un coût compétitif

« Le prix d’électricité en France est peu cher, il est revenu dans des standards. Il faut savoir qu’aujourd’hui, l’électricité en Italie coûte deux fois plus cher que l’électricité en France. »
Stéphane Raison

La région Hauts-de-France prête à répondre aux besoins énergétiques des projets de data centers en France

« Les Hauts-de-France sont bénis des dieux sur le sujet de l’approvisionnement électrique. »
Stéphane Raison

Avec 10,6 % de la production nationale, les Hauts-de-France se distinguent par un mix énergétique principalement réparti entre nucléaire (54,8 %) et énergies renouvelables (30,2 %).

Cet avantage en fait une destination stratégique pour les data centers, notamment dans des villes comme Lille, qui bénéficie d’une connectivité exceptionnelle et d’un accès direct à ces ressources.

Ce dernier repose sur :

  • Une croissance de 8 % du parc de production renouvelable en 2023, notamment en énergie éolienne et solaire
  • Le premier parc éolien de France
  • La centrale nucléaire de Gravelines (en photo), site le plus puissant d’Europe de l’Ouest, offrant une puissance électrique décarbonée totale de 5400 MW, répartis sur 6 tranches de 900MW.

Cette combinaison d’atouts énergétiques place les Hauts-de-France dans une position privilégiée pour accueillir les projets les plus ambitieux de l’écosystème IA.

« Cela permet un mix décarboné extrêmement important, sur lequel, à la différence de pays comme l’Espagne, nous n’avons pas de complément avec du gaz.» indique Stéphane Raison.

Le territoire peut ainsi garantir un approvisionnement à coût maîtrisé avec une empreinte carbone réduite.

Hauts-de-France : une réserve foncière
prête à accueillir les data centers et supercalculateurs

L’implantation de data centers se heurte à un enjeu majeur en France : la disponibilité de terrains adaptés.

Dans un contexte national de tension sur l’accès au foncier et face aux exigences de la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN), l’implantation des structures nécessitant des surfaces importantes, représente un défi considérable.

Dans cette équation complexe, les Hauts-de-France tirent leur épingle du jeu grâce à une réserve foncière plus importante que d’autres régions françaises et de nombreuses friches, fruit du passé industriel régional, qui sont facilement disposées à recevoir l’implantation d’un data center.

« Grâce aux négociations menées avec l’État dans le cadre de la loi Zan et à la mise en place d’une réserve sur le plan régional, nous avons aujourd’hui davantage de fonciers que d’autres régions. Et nous sommes prêts à affecter une part de ce foncier pour l’installation de data centers et de supercalculateurs. »
Xavier Bertrand, Président des Hauts-de-France

eValley à Cambrai, futur centre d’excellence technologique

S’il y a en Hauts-de-France un exemple criant de réhabilitation, c’est bien eValley.

L’ancienne base militaire de 320 hectares, rachetée par David Taieb est aujourd’hui le plus grand parc logistique d’Europe et un centre d’excellence de la filière.
Demain, son fondateur David Taieb souhaite en faire un pôle d’excellence numérique.

« Nous avons un ancien site militaire qui est très boisé et nous allons pouvoir faire quelque chose de très esthétique et très beau et compléter la partie excellence de la logistique en faisant l’excellence numérique du data center. »
David Taieb, fondateur d’eValley et CEO de BT Immo et Castignac.

Pour cela, le groupe Castignac a déjà pris de l’avance, afin d’offrir aux investisseurs les installations nécessaires à l’arrivée de datacenters : solutions innovantes de refroidissement, raccordement électrique…

« Notre but est également de prévoir la partie formation et permettre à tous les habitants de la région de pouvoir se former, former la nouvelle génération dans le data center de biotechnologie de dernière génération. »

Une volonté politique affirmée
de développer une filière IA structurée et puissante

Les Hauts-de-France affichent aujourd’hui une ambition politique claire : devenir un territoire de référence nationale, voire européenne, de l’intelligence artificielle.

Après son engagement pour la transition vers une économie circulaire et décarbonée avec la dynamique Rev3, le virage de la mobilité verte avec le développement de la Vallée de la batterie, la région prend un virage numérique décisif avec l’IA.

« Je pense, pour ma part, que la région des Hauts-de-France peut vraiment viser le podium en matière d’intérêt pour l’IA, de place de l’IA au niveau national » affirme Xavier Bertrand.

Une volonté régionale qui s’étend au-delà de l’accueil d’infrastructures (data centers, centres de calcul) sous la forme d’une nouvelle feuille de route intégrant notamment la formation professionnelle pour développer les compétences nécessaires aux métiers de demain.

« Les datacenters, les supercalculateurs sont des infrastructures, le moyen d’avoir accès à l’intelligence artificielle. Mais ce que nous souhaitons en Hauts-de-France, c’est que nos entreprises puissent bénéficier de façon optimale de l’intelligence artificielle pour se développer. S’arrêter au data center serait une erreur », conclut Xavier Bertrand

Faciliter l’implantation des entreprises

Convaincus de l’intérêt de cette filière et de l’urgence de proposer des solutions rapides voir clé en main aux investisseurs, la Région et les instances représentatives de l’État en Hauts-de-France se positionnent comme des facilitateurs.

« Nous souhaitons nous positionner comme un État facilitateur, un état local, un état stratège. » Rollon Mouchel-Blaisot, Préfet de la Somme.

Forte de son expérience dans l’accueil de giga-projets, notamment avec le développement de la Vallée de la Batterie et de ses gigafactories, la région Hauts-de-France –par le biais de Nord France Invest– est en mesure d’accompagner efficacement l’implantation d’infrastructures d’envergure que sont les data centers.

Pour cela, la région dispose d’un outil unique en son genre : le contrat d’implantation.

Ce dernier permet de réunir toutes les parties prenantes afin d’offrir aux entreprises des garanties, notamment sur l’accélération des procédures administratives et les délais.

Un projet de data center en région ?

Un écosystème entrepreneurial fort

« Dans le secteur numérique, le modèle économique se base essentiellement sur la création de start-ups, permettant le transfert de résultats académiques directement sur le marché. » Mireille Régnier, Présidente du COERLE (Comité d’éthique) de l’Inria et du CITC

La culture entrepreneuriale régionale constitue donc un atout majeur pour la mise en application concrète de procédés innovants.

Face aux enjeux d’attractivité et de rétention des talents, les Hauts-de-France déploient une stratégie de formation territoriale cohérente, à dimension européenne, pour construire l’avenir numérique régional.

Compétences et formations :
un atout pour l’implantation durable de data centers en France

Après avoir répondu aux 3 grands enjeux de l’accueil de data centers (fonciers, raccordement électrique et volonté politique forte), les Hauts-de-France disposent d’un autre atout de taille : un vivier de main d’œuvre disponible.

Dans un contexte de tension croissante sur le marché de l’emploi, notamment dans le secteur technologique, les Hauts-de-France se distinguent par leur capacité à former et attirer les talents nécessaires au développement de ces infrastructures et du développement de l’IA au sein du tissu économique.

« Nous bénéficions en Hauts-de-France d’un hub d’excellence allant de la sensibilisation et l’acculturation jusqu’au bac à sable, en passant par la formation continue avec une filière cyber forte. » affirme Mireille Régnier

Des formations certifiantes dédiées à l’IA

La région dispose d’un vivier de talents important de 253 000 étudiants et d’un socle de formation solide.

Ce dernier s’articule autour de 80 diplômes en informatique de la licence au doctorat, 29 formations certifiantes selon le RNCP. Le tout en formation initiale, continue ou en alternance, garantissant ainsi une adaptation permanente aux besoins évolutifs du secteur.

Des cluster et hubs spécialisés

Les Hauts-de-France offrent un écosystème d’innovation structuré autour de clusters spécialisés comme le CITC, Euratechnologies, la Plaine Images, ou encore la Cité de l’IA, dont la vocation est d’aider les entreprises à démystifier et s’approprier le sujet de l’intelligence artificielle.

Des acteurs comme l’INRIA Lille, ou le CITC et son « bac à sable » réglementaire pionnier soutenu par l’Europe, offrent des espaces d’expérimentation sécurisés indispensables au développement technologique.

Sobriété et durabilité : un enjeu stratégique
pour le développement des data centers en Europe

« Je pense que nous devons créer une IA utile mesurée plutôt qu’une IA futile démesurée. Et comme je suis une scientifique, avant de minimiser, je me pose la question de savoir ce que je shouaite minimiser et la bonne manière de l’évaluer. »
Mireille Régnier, Présidente du COERLE (Comité d’éthique) de l’Inria et du CITC

Dans un contexte global de décarbonation des activités, il est indispensable de penser dès à présent une IA sobre.

Une priorité pour les Hauts-de-France, pionnière dans la décarbonation de son tissu économique à travers la dynamique rev3.

A cette question, l’INRIA répond par 5 propositions permettant de réduire l’empreinte carbone de cette filière émergente :

  1. adoption de technologies plus performantes sur le plan environnemental (optimisation du matériel, algorithmes plus efficaces, nouvelles techniques de refroidissement)
  2. développement de modèles d’IA spécialisés et agiles entraînés sur des données plus ciblées, permettant d’améliorer l’efficacité tout en réduisant l’impact environnemental
  3. mise en place d’outils de mesure et d’indicateurs précis de l’impact environnemental,
    de la fabrication des équipements à la consommation d’énergie et aux émissions des data centers
  4. application des principes de l’économie circulaire au matériel
  5. promotion d’une culture de sobriété numérique

Grâce à une politique ambitieuse, des infrastructures énergétiques solides, et un écosystème d’innovation et de formation dynamique, les Hauts-de-France se positionnent comme un territoire stratégique pour l’implantation de projets lié à l’intelligence artificielle et de data centers en France.

« C’est ici, dans ce coin de France que notre pays va prendre le tounant de l’IA. Je pense que nous sommes dans une terre de révolution industrielle. Comme il y a eu à l’époque le charbon, le textile et l’industrie lourde, il y a désormais les data centers. L’intelligence artificielle rebat tellement les cartes que je pense que la région peut puiser dans son passé, les ressorts presque identitaires, affectifs, l’énergie pour se lancer dans cette nouvelle page de l’Histoire. », conclut Alexandre Mirlesse

Découvrez d'autres
articles en relation